Vous avez déjà été en dépression? Ou peut-être avez-vous déjà été en couple avec une personne en dépression? 2020 aura certainement contribué à faire augmenter le nombre de personnes souffrant de cette maladie mentale. Car s’il y a une chose que 2020 m’aura apprise, c’est que personne n’est à l’abri de la dépression.
Avant de vous présenter les 3 applications, j’aimerais vous expliquer d’où me vient l’envie de vous parler de ce sujet.
Mon histoire
En janvier 2019, alors que j’étais célibataire depuis quelques mois seulement, j’ai rencontré une fille. Dès la première « date », elle me dit qu’elle a fait une dépression quelques mois auparavant, et qu’elle s’en remet tranquillement. Elle me raconte sa situation… Je lui fais un câlin. Le courant passe bien et on enchaîne avec une deuxième et une troisième « date ». Puis on devient un couple. Je sais bien, en commençant cette relation, qu’il y aura des moments difficiles. Mais comme je lui ai dit dès la première rencontre, les moments difficiles ne me font pas peur parce que je suis capable de voir tout le potentiel et de garder un focus sur ce moment où elle ira mieux.
Les débuts, c’est toujours magique. Et ce fut le cas aussi pour nous. Mais j’ai rapidement compris que les moments difficiles seraient plus présents que je croyais. Mais j’étais déjà tellement amoureux. J’ai donc pris sur moi de l’aider dans chaque moment difficile. Et lorsque j’avais un peu de difficulté à comprendre, elle me rappelait qu’elle n’allait pas pour que je sois bien présent. Et pour être honnête, je l’ai toujours fait avec amour. Chaque moment où je devais l’aider à sortir du lit en échangeant des textos ou en lui parlant au téléphone, ou encore par vidéo, je l’ai fait avec tout mon cœur. Chaque fois, je partageais sa douleur, je l’absorbais. Et j’essayais de l’aider de mon mieux.
Par moment, les crises d’anxiété s’ajoutaient à la dépression et je devais même l’aider à respirer et à la calmer. Puis, je la consolais car elle se sentait mal et avait peur de me perdre. Mais je restais à chaque fois. À travers ça, elle a rencontré et intégré la petite famille (j’ai 2 petits garçons). Mais je n’avais pas réalisé à quel point elle était fragile. Cette intégration fut donc la plus grande erreur que j’ai faite dans notre relation.
La gestion des enfants et une charge de travail qui a augmenté trop rapidement ont causé une rechute. Qu’à cela ne tienne, je reste présent autant que possible. Et je crois avoir toujours été là pour l’aider dans sa dépression. Arrive 2020…
2020 aura été, pour moi, difficile du début à la fin. Et il y aura eu, au final, peu de bon…
Janvier commence mal, avec une sévère grippe qui s’est transformée en bronco-pneumonie. Cette grippe (que je soupçonne d’avoir été la COVID) m’a gardée sur le carreau pour les premières semaines de l’année, en plus d’avoir créé une chicane dans le couple alors que je n’ai pu aller dans la famille de mon amoureuse. Le mois de février amène un mini répit, malgré l’inquiétude qui commence à monter alors qu’on regarde la pandémie envahir l’Europe. Mars fera mal alors qu’on entre tranquillement en confinement et que les garderies ferment. Cela signifie d’avoir les enfants à la maison à temps plein et ne plus réussir à travailler efficacement. Ajoutons à cela le fait que ma conjointe n’allait toujours pas mieux après sa rechute de l’automne. Gérer les enfants, aider mon amoureuse avec sa dépression et son anxiété grandissante, et le stress financier ont causé un grand stress sur notre couple et sur la vie familiale. Mais c’est avril qui marque un tournant dans cette année de misère. Un mois de confinement complet. Un stress autant psychologique que financier commence à s’installer. Les chicanes dans le couple commencent à arriver un peu plus souvent. Éventuellement, mon amoureuse venait à la maison de moins en moins lorsque j’avais les garçons.
Mai apporte enfin un peu d’espoir. Mais notre couple est ébranlé et quelque chose ne va pas avec ma douce. J’essaie de l’aider de mon mieux, mais je ne semble pas être en mesure de la rassurer, de bien la consoler.
Au mois de juin, ça ne marche plus. Elle me quitte! Elle revient 10 jours plus tard et me demande si je veux bien la reprendre. Étrangement, je m’en sortais bien avec cette rupture. Mais comme je l’aime toujours, je la reprends. S’ensuit les seuls moments vraiment joyeux de 2020. Sorties en amoureux au parc, promenades main dans la main… On fait l’amour. Mais en juillet, après une seule tentative de la part de mon amoureuse de voir les enfants, elle me quitte à nouveau. Je l’aime toujours et je sais qu’elle doit guérir sa dépression pour que nous puissions à nouveau être heureux ensemble. On décide donc de rester séparés, mais d’être amants et exclusif…
Le mois d’août amène une autre grande douleur alors qu’elle me demande de rompre notre entente pour pouvoir coucher avec un homme qui la courtise. Finalement, elle ne couchera pas avec. Elle n’aura pas pu car elle a réalisé que la seule personne qu’elle désirait c’était moi. On reprend en se disant que nous serons ensemble seulement lorsque je n’ai pas les garçons, mais qu’on veut aussi se garder du temps chacun pour soi. Au mois d’août, une autre brique mentale frappe mon amoureuse. Une histoire qui s’est déroulée dans son enfance revient la hanter. J’en ressens toute la douleur et décide, une fois de plus, de l’accompagner dans sa guérison. Beaucoup de larmes et de douleurs dues à cette nouvelle bombe et à la dépression qui, tranquillement, semble vouloir lâcher un peu prise.
Octobre brisera tout alors que la pandémie frappe de nouveau. On ne se voit toujours pas quand j’ai les garçons. Le temps froid diminue nos rencontres et le stress Covid s’installe à nouveau. Lentement, on se sent de plus en plus seuls et isolés.
Puis en novembre arrive le coup de couteau. Elle me dit qu’elle se sent mal de continuer avec moi car elle sait maintenant qu’elle ne veut pas d’enfants dans sa vie pour plusieurs années encore. Cette fois, c’est moi qui prends la décision : Ça ne peut donc plus continuer entre nous… Malgré cela, on continue de se voir, soit disant en amis. Mais ça ne va pas. Elle se sent seule et, fin novembre, commence à « dater » des gars. Elle veut se prouver qu’il y a des hommes qui lui plaisent et qui n’ont pas d’enfants.
Début décembre, je l’apprends. Je réalise que ça ne marche pas pour moi. Je l’aime et veux la ramener à moi. Je cherche des solutions quant à notre problème d’enfants. Mais il semble que ce soit trop tard. Le 5 décembre, on fait tendrement l’amour 2 fois. Puis elle me dit qu’elle m’aime encore, mais qu’elle veut réussir à arrêter de m’aimer afin de pouvoir profiter de la vie maintenant qu’elle va mieux. Après que j’ai passé 2019 et 2020 à l’aider à sortir de sa dépression, après que je l’ai aidée à passer à travers cet autre traumatisme, elle me dit qu’elle veut me quitter pour enfin pouvoir profiter de la vie? J’ai tout fait pour qu’on puisse enfin vraiment profiter de la vie ensemble. Mais c’est un autre qui en profitera. Le mardi soir, on se reparle au téléphone. Elle me dit que sa décision est finale. Le lendemain matin, ça ne va pas. Ma vie bascule. Je vois noir… Je me retrouve à l’hôpital L-H Lafontaine. Diagnostic : dépression.
Après avoir passé presque 2 ans à aider quelqu’un à sortir de sa dépression. À m’impliquer émotionnellement, mentalement et physiquement pour l’aider, elle m’abandonne. Je sombre. C’est maintenant à moi de guérir.
Les applications
Pixels
Pixels est une approche minimaliste du bullet journaling.
Avec cette application mobile, vous pouvez suivre votre humeur de manière simple, rapide et facile. Chaque jour est un Pixel! Vous pouvez enregistrer vos pensées à travers des notes et les émotions que vous avez ressenties en cours de journée.
Vous pouvez aussi obtenir des informations et des statistiques – sous forme de graphiques – sur votre santé mentale grâce à sa section “your mood”.
Les données que l’utilisateur fournit sont confidentielles et ne sont pas conservées par les gestionnaires de l’application.
Happify
Happify offre des activités et des jeux scientifiques qui peuvent aider à réduire le stress, à surmonter les pensées négatives et à renforcer la résilience en fournissant des outils et des programmes efficaces pour améliorer le bien-être émotionnel.
Les techniques de Happify sont développées par des scientifiques et des experts qui étudient depuis des décennies des interventions fondées sur des preuves dans les domaines de la psychologie positive, de la pleine conscience et de la thérapie cognitivo-comportementale.
MoodTools
MoodTools est conçu pour vous aider à combattre la dépression et à soulager vos humeurs négatives, vous aidant ainsi sur votre chemin vers la guérison.
Cette application contient plusieurs outils différents soutenus par la recherche. Ils comprennent: un Journal de réflexion, qui vous permet d’améliorer votre humeur en analysant vos pensées et en identifiant les schémas de pensée négatifs/déformés basés sur les principes de la thérapie cognitive; des activités, qui vous permettent de retrouver votre énergie en effectuant des activités énergisantes et en suivant votre humeur avant et après, sur la base de la thérapie d’activation comportementale; un plan de sécurité, à suivre en cas de pensées suicidaires pour assurer votre sécurité et utilisez les ressources d’urgence pendant une situation de crise; un test composé d’un questionnaire PHQ-9 sur la dépression pour suivre la gravité de vos symptômes; et des vidéos qui peuvent améliorer votre humeur et votre comportement, des méditations guidées et des conférences TED.
MoodTools a été conçu en collaboration avec plusieurs professionnels de la santé mentale. MoodTools est gratuit, ne contient aucune publicité et est une entreprise à but non lucratif visant à aider les personnes souffrant de dépression clinique.
La conclusion de ma petite histoire
Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai écrit ce long texte. Hé bien maintenant, je me reconstruis. Ce texte est un gros pas dans la bonne direction : l’acceptation. Et s’il y a une chose qui est importante, c’est d’avancer un jour à la fois, tout en étant capable de voir au-delà des difficultés actuelles. Heureusement pour moi, j’aime ce que je fais et je suis bien entouré.
Spécialiste en communication numérique et en cinéma international, vidéaste, photographe et créateur de contenu en tous genres.
Je te trouve très courageux mon ami de raconter ta descente, je suis confiant que c’est en écrivant que tu peux amorcer ta remontée.
Amitiés, Denis
Merci Denis. Tes mots me touchent droit au coeur!